26 octobre 2008
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Quand on est gamin, on a le droit de ne pas aimer l'ecole . C'est bien connu, les professeurs, en dehors de leurs six mois de vacances (ne hurle pas Vero, je ne t'entendrai pas...) sont des bourreaux d'enfants.
En ce qui me concerne, je conserve les meilleurs souvenirs des trajets vers mon ecole elementaire pour aller participer a la « lecon de choses », une grappe de raisins a la main . La porte ne ressemblait pas a une prison mais a un lieu convivial ou l'on pouvait apprendre le poeme de Jacques Prevert sur la cage et l'oiseau ou la fable de Jean de La Fontaine sur les raisins verts.

Derriere les barbeles de ce lycee, renomme S-21 comme « Security office », des gamins de moins de vingt ans torturaient les professeurs mais aussi tous les intellos ou toute personne qui pouvait etre soupconnee de l'etre ou de le devenir....
Une drole de « lecon de choses », qui s'apparentait a une seance de barbarerie bien pire qu'une lecon de boucherie: les bouchers, « savants rois de la decoupe du cochon », etaient consideres comme des intellectuels, bons a etre charcutes dans les salles de classes ou environ 10500 personnes ont laisse leur peau selon le principe edifiant « qu'il vaut mieux tuer un innocent que de garder en vie un ennemi ».
La devise nationale de style « Liberte, egalite, fratenite » fut ainsi corrigee entre 1975 et 1979 par une mysterieuse organisation, l'Angkar, plus ou moins soutenue par les chinois, les vaillants combattants de l'anticapitalisme americain.
Proportionnellement, ce genocide de 1,4 a 2 millions de khmers est plus important que celui des nazis.

Comme aurait dit Mao, « il extremement trop tot pour juger une effroyable boucherie ». Et tout le monde s'arrange pour que les magistrats intenationaux et khmers du tribunal special des Khmers rouges (TKR) deliberent aux calendes grecques . La justice est aussi rapide ici qu'en France.
Je suis sorti tres emu de la visite de ce fomidable musee du genocide khmer. Puisse-t-il survivre longtemps au communisme et au capitalisme...

En 48 heures, Phnom Penh est evacuee en avril 1975 de la totalite de ses 2,5 millions d'habitants comme toutes les villes dans le pays ! Les soldats revolutionnaires separent toutes les familles et les survivants de cet exode sont invites a aller remuer la terre dans les campagnes jusqu'en janvier 1979...